Judith PERRIGNON
Victor Hugo vient de mourir
L’Iconoclaste – 2015
Qui connait l’histoire du Panthéon à Paris ? Celle de la République encore balbutiante ? Les débuts des syndicats ouvriers, les mouvements anarchistes qui ont tant fait frémir le Ministère de l’Intérieur à la fin du XIX° siècle ?
Avec la narration des quelques jours qui séparent la mort de Victor Hugo le 22 mai 1885 de ses funérailles nationales une semaine plus tard, ce sont ces différents pans de l’histoire de France qu’aborde Judith Perrignon dans Victor Hugo vient de mourir. Elle raconte l’homme politique, le républicain, l’ami des pauvres qui, tous, s’ils ne l’ont pas lu, pleurent sa mort et aimeraient pouvoir assister à ses funérailles.
La plume de Judith Perrignon est admirable. Tout comme dans Et tu n’es pas revenu, biographie co-écrite avec Marceline Loridan-Ivens, ses mots de velours touchent. Selon la volonté de l’auteur, le lecteur devient tour à tour anonyme dans la foule des badauds, anarchiste tenant son drapeau, préfet de police ou mouchard.
Ce roman est d’une grande actualité ; il ne semble pas inutile de rappeler aujourd’hui les luttes et la misère qui ont précédé les acquis sociaux, un peu trop facilement remis en cause par les politiciens du XXI° siècle.
C’est elle, la poésie, qui dirait le mieux les rues fébriles à la mort du poète, cette chose indéfinissable qui engourdit le pays, le dernier souffle d’Hugo comme un vent fort, qui ne faiblit pas, tourne, de jour comme de nuit, d’où vient-il ?
Alala, ce livre était sélectionné par nos bibliothécaires pour notre club de lecture et je n’ai pas du tout réussi à m’y intéresser ; je ne sais même plus pourquoi d’ailleurs et n’ai pas été jusqu’au bout … peut-être à retenter après avoir lu ton billet !
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L’écriture de Judith Perrignon est assez particulière. Il faut accepter sa manière de prendre le lecteur à témoin. Ca passe très bien avec un sujet comme celui-ci, je ne suis pas certaine que ce style aille pour tous les sujets.
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