Ferenc Karinthy est mon grand-père.
Il est né en 1921 à Budapest, mort dans la même ville en 1992.
Ecrivain comme son père, linguiste, dramaturge, traducteur, son nom compte en Hongrie autant que celui de son père.
Ses écrits ont une résonance réaliste, en référence aux évènements historiques que la Hongrie a pu traverser dans le courant du XX° siècle. Ainsi, si certaines de ses intrigues se passent en coeur de la deuxième guerre mondiale (comme dans L’âge d’or), d’autres évoquent la révolution de 1956 (Automne à Budapest).
Epépé a une résonance particulière. De tonalité kafkaïenne, ce roman de renommée internationale raconte l’histoire de Budaï, un linguiste hongrois en partance pour un congrès à Helsinki. Se trompant d’avion, il débarque dans un pays inconnu où il est rapidement poussé dans un hôtel où ses papiers sont pris à la réception. Il doit se débrouiller dans une métropole dont il ne décode ni la langue, ni les coutumes. L’incapacité à communiquer de Budaï transmet au lecteur une angoisse et un sentiment de claustrophobie indescriptibles.