Dedans ce sont les loups
Editions du masque – 2016
Sur un continent non défini, une frontière. Au-delà vers le nord, de la neige à perte de vue. La dernière zone habitée est une bourgade du nom de Terminus : un bordel, une station-service, une supérette. Les bûcherons se retrouvent au bordel en fin d’après-midi. Des filles, ils en font ce qu’ils veulent, mais toujours avec respect, sans frapper. Quelqu’un y veille dur.
Le nord est aussi terre de liberté. Tous les malfrats le savent. Dès lors qu’ils sont recherchés, ils prennent le bus, traversent la frontière et viennent au Terminus chercher du travail.
Dedans ce sont des loups est une fresque sociale. Au Terminus, l’homme a tout de la bête. Ses instincts de survie diffèrent peu de ceux du loup, à bien y réfléchir. Stéphane Jolibert a su décrire de manière convaincante l’univers impitoyable de cette terre oubliée. J’ai regretté en revanche le manque de fluidité du texte, les flash-back auraient pu être mieux injectés dans le déroulement du récit. D’autre part, je n’ai que peu ressenti le poids du froid et de la neige malgré son omniprésence dans le paysage et dans les mots du roman. Stéphane Jolibert est loin des épopées de Jack London, dont il s’est peut-être inspiré.
J’ai passé un agréable moment de lecture, mais sans plus.