Ruth
Editions Archipoche – 2014
(1° publication anglaise – 1853)
Ruth, orpheline, est apprentie chez une couturière renommée dans l’est de l’Angleterre. Son travail la conduit un jour à assister à un bal pour ravauder les robes des danseuses. Parmi les invités, un fils de bonne famille, Henry Bellingham, remarque la beauté de la jeune fille ; il la séduit, l’emmène en voyage et finit par l’abandonner. Ruth a la chance d’être recueillie par un pasteur et sa sœur qui décident de l’aider à expier sa faute.
Prolixe romancière, Elisabeth Gaskell a beaucoup écrit sur l’Angleterre ouvrière. Son roman le plus célèbre, Nord et Sud, en est un emblème. Ruth est différent. Il dresse un portrait implacable d’une société anglaise puritaine. Dans le même temps, il glorifie l’amour véritable et la possibilité de rédemption.
Ruth n’est pas sans rappeler Jane Eyre, sous certains aspects. Charlotte Brontë et Elizabeth Gaskell étaient amies, d’ailleurs. Deux orphelines, deux amours impossibles et deux sacrifices, les héroïnes ont bien des points communs. L’univers d’Elizabeth Gaskell est en revanche plus réaliste que celui de Charlotte Brontë, plus proche de celui de leur contemporain Charles Dickens.
J’ai été éblouie par l’écriture légère de Ruth, qui pourtant traite en profondeur des sujets aussi ennuyeux que le péché, l’hypocrisie, l’humilité et la foi.
– Oh, monsieur ! Je voudrais que vous m’emmeniez à la ferme de Milham, dit-elle en le retenant. Le vieux Thomas m’offrirait un foyer.
– Eh bien, ma chérie, nous en parlerons dans la voiture. Je suis certain que vous reviendrez à la raison. Allons ! si vous voulez aller à Milham, il faut monter en voiture, dit-il d’un ton pressant.
Elle était si peu habituée à s’opposer aux vœux de quiconque, obéissante et docile par nature, trop innocente pour soupçonner quelque conséquence nocive. Elle monta en voiture et partit ainsi pour Londres.
Ah ! c’est une bonne idée de lecture ; tu l’as lu en anglais ?
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Euh, non… J’aurais peut-être dû essayer. Mais je suis plus à l’aise dans l’anglais technique !
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oui, je comprends bien sûr, il me semblait que la couverture était anglaise … mais c’est de l’anglais old school donc bien riche en vocabulaire !
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