Premier salon, premières émotions…
Éliane et Henri m’accueillent avec un plaisir évident. Dès les premières minutes, je me sais en famille à Garnerans. De quoi baisser mon niveau de nervosité d’un cran.
La première de mes grandes joies et non des moindres : Éliane va chercher un exemplaire de Quatorze appartements et me le remet entre les mains. Je le palpe enfin. Son toucher, sa beauté, la pile de mes romans sur la table de présentation, au milieu des autres ouvrages… N’est-ce pas un moment unique dans la vie d’un auteur ? Pouvoir dire aux visiteurs que je découvre le livre en même temps qu’eux, qu’il vient tout juste de quitter les rotatives de l’imprimeur… Je n’hésite pas à exprimer mon émotion publiquement, pour ne rien oublier.
Nous sommes une trentaine d’écrivains invités. Tables disposées à l’avance, étiquettes
avec nos noms… Henri me conduit à ma place. Je suis assise entre deux auteures pour enfants. À ma gauche, Marty Crouz, illustratrice de Capricieux 1er publié chez L’Astre Bleu Éditions et de trois autres ouvrages. À ma droite, une auteure prolixe dont le stand est recouvert d’une dizaine de romans et d’abécédaires. Avec mes Quatorze appartements, je me sens toute petite !
Ne pas céder à la timidité. Je pose comme promis mon immeuble en carton en évidence sur la table, à gauche de la pile de livres. Je respire, abritée derrière ma maison de Playmobils. Je sors une dizaine de recueils de nouvelles que je prévois d’offrir aux amateurs. Je suis prête !
Dix heures, ouverture du salon.
Henri se hisse sur une chaise en hauteur pour dominer la salle et lire son discours de bienvenue. Monsieur le maire de Garnerans nous invite à venir boire un verre de l’amitié. Un petit remontant apprécié, quand on a le trac !
La maison de Playmobils attire dès les premières minutes… les enfants ! J’assiste à des mises en scène instantanées ; mes personnages prennent vie dans leur décor de carton. Je dois expliquer à quelques parents prêts à faire plaisir à leur progéniture que Quatorze appartements est un roman pour adultes. Délicieux regards complices… Marty, amusée, me suggère de réécrire l’histoire selon le point de vue d’un des enfants. Idée à creuser, en effet ! Une femme s’arrête à mon niveau pour admirer la maison. Elle me dit l’avoir vue sur Facebook. Nous échangeons longuement. Ma première lectrice de Garnerans…
Vers midi, le salon se vide un peu. C’est le moment de faire le tour des stands. Je retrouve les amis : Florence Herrlemann, Martine Magnin, Tom Noti, Catherine Rolland, Martial Victorain ainsi que Denis Arnoud qui veille sur nous avec sa sympathie habituelle. Je découvre d’autres plumes. Les écrivains se déplacent, achats croisés. J’offre quelques recueils de nouvelles, un auteur me donne son roman en échange. La chaleur humaine est décidément au rendez-vous.
Retour des visiteurs dans l’après-midi. Marty, à côté de moi, est assaillie par les enfants de Garnerans. Il faut dire qu’ils ont rencontré vendredi Sylvie Arnoux, l’auteure de Capricieux 1er, à l’école. Ils veulent une dédicace. Quoi de mieux qu’un dessin à la volée de leur héros, directement sous leurs yeux ?
La majorité des adultes semblent venir visiter le salon pour leur propre compte après 15 h. C’est l’occasion pour moi de nombreux échanges sur l’individualisme ou la place de la femme dans la société, les deux thèmes de fond de Quatorze appartements. Une bibliothécaire vient piocher des idées pour de nouvelles acquisitions. Le maire d’une commune voisine prend des contacts pour organiser un salon à son tour. Un historien me convie à rejoindre une association d’auteurs dont il est membre. Ils n’achètent pas tous, mais quels instants de convivialité ! C’est aussi ça, un salon littéraire. Discuter, partager, susciter l’envie…
Comment conclure sur cette journée ? Elle est passée à une vitesse incroyable. Je n’ai pas vu l’heure avancer, même pas lors des moments de pause entre deux échanges. J’ai retrouvé de nombreux amis venus exprès nous encourager (je les remercie au passage pour leur soutien). J’ai fait de belles rencontres. J’ai vendu une quantité appréciable d’appartements (!) et j’ai réussi à acheter moins de livres que je n’en ai dédicacés !
Un immense merci à Éliane et Henri pour leur accueil et leur gentillesse. Je ne suis pas prête d’oublier mon premier salon !
Bravo pour tes débuts dans ce salon et merci de nous faire partager ces premiers moments. Je te souhaite plein de belles rencontres à venir.
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Merci beaucoup ! Dimanche prochain à Nantua, le suivant !
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De biens jolis souvenirs !
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Déjà des souvenirs… 🙂
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