Jean-Marc, 21 juillet

Cette année, j’ai eu la joie de faire la découverte de l’écriture subtile et enjouée de la jeune auteure Agnès Karinthi.
Autour d’un premier roman qui lui ressemblait grandement et qui évoquait les relations d’un couple et de son voisinage d’appartements, elle nous revient avec un second ouvrage paru il y a peu dans lequel il est question de mémoire. Une mémoire perdue, trahie. Une mémoire que les personnages de son nouveau roman vont tenter de retrouver, d’enfouir ou de refuser.
Un homme part sur les traces de son amour de jeunesse. Pour lui, la mémoire vit au passé qu’il n’a pas pu (voulu?) oublier. Au contraire, la femme qu’il a retrouvé, elle, a perdu la sienne. Elle n’a gardé aucun souvenir suite à un tragique accident. Il est revenu pour la reconquérir, elle qui lui avait promis sa main dans une cour de récréation, quand ils avaient tous les deux 8 ans.
Un second roman surprenant par son sujet difficile. Vouloir retrouver la mémoire, ou vouloir la faire retrouver à quelqu’un : quels peuvent être les dangers de cette mémoire défaillante ? Veut-on vraiment (et peut-on) retrouver cette mémoire ? A travers les destins de nos deux personnages principaux et racontés en flashbacks en alternance (instants présents et instants passés de cours d’école), Agnès Karinthi nous invite à suivre leur histoire commune et à essayer, comme pour Anne, de découvrir le passé enfoui.
D’une belle écriture, très différente toutefois du premier roman, mêlant romantisme et tragédie, le roman se lit doucement au fil des chapitres (un peu courts) jusqu’à la fin surprenante, où le simple roman dramatique passe subitement d’un genre à l’autre pour sa conclusion. Si on peut regretter un ouvrage au final, un peu court et des personnages un peu trop stéréotypés, l’ensemble se lit toutefois avec plaisir.
J’ai toutefois une préférence pour le premier roman de l’auteure. Celui-ci lui ressemblait tellement. Ce second roman est toutefois prometteur d’un nouvel ouvrage à venir avec un sujet tout aussi différent que celui de cette « âme soeur ».
La plume d’Agnès Karinthi mérite que l’on s’y intéresse et que l’on prenne le temps de la lire. Alors n’hésitez pas à la découvrir.

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